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Nissa la bella

Nice est l'une des villes les plus surréalistes d'Europe où il fait bon vivre. Les montagnes, les plages, la météo, les gens, la langue, tous crient une identité propre.


L'idée

J'ai capturé cette ville un nombre incalculable de fois. Mais, lors de cette soirée, je voulais capturer quelque chose de nouveau. Quelque chose qui raconte l'histoire d'une ville qui vit une vie puissante. C'est une ville connue par certains, aimée par beaucoup, mais comprise par seulement quelques-uns (dont je ne fais pas partie).


Il y a quelque temps, pas très éloigné d'aujourd'hui, Nice, la ville des casinos, était populaire auprès des hommes pour son climat, ses femmes et ses jeux de pari, notamment le célèbre casino sur la mer.

Tous les gens du monde, particulièrement les Anglais, venaient se baigner dans le cadre luxueux de la "Côte d'Azur", mondialement connue.


Je n'ai pas eu la chance de rencontrer cette ville, on m'en a présenté une autre. Une ville moins prestigieuse et moins glorieuse. Celle que l'on appelle désormais le paradis des retraités. Nous sommes loin du palais de débauche élégamment péché que l'on nous présente dans "La baie des anges" (1963, Jacques Demy).


Cette photo tente de faire revivre l'âme de cette baie des anges qui brille dans une teinte bien différente. Aujourd'hui, la ville est célèbre pour sa fabuleuse croissance, notamment sur la scène internationale, son cosmos multiculturel, sa position environnementale forte, notamment en matière de transports, l'investissement dans certaines des pratiques sportives les plus réputées au monde (comme l'Ironman et le cyclisme), et le cadre de vie dont seules quelques villes bénéficient.

La mer est comme une feuille métallique qui recouvre la baie, la lumière brillant à sa surface, créant l'illusion d'une surface polie. Et pourtant, elle ne l'est pas parfaitement.


La technique

Je voulais obtenir une exposition plus longue, et encore une fois je n'avais pas mon trépied, donc j'ai utilisé le mur pour me stabiliser. Cependant, mon incapacité à rester parfaitement immobile sur le bord du mur a créé une situation impossible à résoudre. Je me suis retrouvé à essayer d'obtenir la photo la plus immobile possible, et elle n'est pas sortie comme je le voulais mais, au final, c'est la photo qui a raconté l'histoire que je voulais.


J'ai poussé les blancs et les tons clairs pour créer l'effet de flou des lumières et j'ai rendu les noirs moins saturés, ce qui est caractéristique des caméras des années 80.


Pour obtenir un résultat très lisse, j'ai ouvert l'obturateur pendant 25 secondes ! Vous imaginez ce que c'est de rester immobile pendant 25 secondes ! Quoi qu'il en soit, pour obtenir une mer plus lisse, il aurait fallu utiliser un filtre ND (Neutral Density) et garder l'obturateur ouvert pendant quelques minutes. Le filtre ND est utilisé lorsqu'il faut bloquer la lumière qui entre dans le capteur, et donc lorsqu'on veut jouer avec les temps d'exposition, ou lorsqu'on essaie d'obtenir une photo surexposée.


Cette photo aurait également pu utiliser un filtre GND (Gradual Neutral Density), qui laisse passer certaines couleurs et expose la photo différemment, progressivement dans une direction. Parfois, la lumière provenant d'un côté du cadre est d'un ton trop opposé et trop fort par rapport à l'autre, et c'est là que le filtre GND entre en jeu ; souvent utilisé dans des paysages comme ceux-ci. Il bloque les couleurs de la lumière d'un côté, pour les atténuer, sans atténuer celles de l'autre côté.

Par conséquent, j'aurais pu utiliser un filtre ND (peut-être 100) pour aider à la surexposition, puis ajouter un GND pour assombrir le haut et diminuer l'effet de surexposition des lumières avec un GND bleu. Pour recréer l'effet de flou des années 80, la dernière étape aurait été d'ajouter un filtre bloom, qui aurait diffusé la lumière provenant des poteaux de la rue.


Outils

Appareil photo : Canon 1300D

Objectif : 18-55 mm

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